dimanche 26 février 2012

Les sorcières ont désormais trente ans !

En 1981, une vingtaine de libraires originaux et un peu fous investissaient le tout premier Salon du livre, sous la verrière du Grand Palais. Leur unique préoccupation était les livres pour la jeunesse et bientôt, leur slogan «Avec nous, la lecture c’est pas sorcier !» leur valut le surnom de Librairies sorcières.
Grâce à ces libraires spécialisés et militants, la littérature pour enfants a acquis une légitimité.  Leur travail de passeur reste une référence. 


En effet, les succès d'estime de quelques chefs d'œuvre tel que la traduction de Max et les Maximonstres de Sendak, paru chez le génial éditeur Delpire en 1967, demeuraient alors très confidentiels. 







Quelques années plus tard, dénonçant les niaiseries et les clichés véhiculés par les livres de l'époque, l’éditeur américain Harlin Quist, associé à François Ruy Vidal, proposera des livres différents, mais leur style surprendra et fera scandale.


En 1976, le vent tourne :  



Les éditions du Sourire qui Mord font paraître  l'Histoire de Julie qui avait une ombre de garçon. Avec toute une flopée de petits éditeurs (D'Au, la Marelle, Ipomée), elles croient que le moment est venu de faire lire aux enfants de beaux livres qui les prennent au sérieux, sans oublier les enfants qui ne savent pas lire - chose à l'époque inconcevable pour la grande majorité des gens. 




En 1981, les librairies sorcières prennent le relais :
A cette époque, à Paris, seules trois adresses proposaient ces livres d'un genre nouveau : Chantelivre, la librairie de l'École des Loisirs, la librairie jeunesse du Bon Marché et La Lecture Buissonnière, une pionnière installée dans le 15e. 

Les librairies sorcières se regroupent en Association des Librairies Spécialisées Jeunesse : elles vont informer les parents, les enseignants et le personnel de la petite enfance sur ces nouveaux livres, et accompagner les bibliothécaires dans la constitution de leur fonds. 
Elles s'activent au Salon du livre, puis au Salon de Montreuil, la référence en matière de littérature jeunesse. En 1986, elles lancent le Prix Sorcières, bientôt rejointes par l’Association des Bibliothécaires de France. Elles participent au travail de sélection du Guide de Lecture de La Joie par les livres. 

Les résultats sont là : la littérature jeunesse est aux tout premiers rangs de l'édition française. Et vous voilà, jeunes parents, la première génération à avoir bénéficié de cette révolution. 

Mais peut-être n'aviez-vous pas conscience du chemin parcouru ?...


jeudi 16 février 2012

Bébés-lecteurs, un nouveau public

Notre nouveau public de bébés-lecteurs nous a été présenté par l'association Culture et Loisirs de Saint Léger en Yvelines qui réunit une fois par semaine les mamans, les nourrices et leur bébés.       

 
Pour Lilas, notre mascotte, c'était une première !

La séance s'est déroulée en deux temps. Des livres narguent les enfants dans le fond du décor - il est interdit de s'en approcher avant notre signal. 
D'abord le raconte-tapis : on enlève les plaids et l'histoire peut commencer. Nous avons apporté le tapis de Poule plumette que nous avons décrit ici.
Puis vient le temps des livres, que l'on vient choisir, que l'on se fait raconter, que l'on regarde et que l'on manipule - des livres de la bibliothèque, choisis parmi les incontournables du genre.
Le moment de partage se prolonge avec une dernière chanson, une comptine pour se dire au revoir, et la bibliothécaire propose aux parents qui le souhaitent une bibliographie détaillée, pour les guider dans leur choix d'albums.

Prochaine séance des Bébés-lecteurs
le 12 avril à 10h00
 

jeudi 9 février 2012

L'Heure du Conte autour d'un tapis

Ce raconte-tapis inspiré du livre Poule Plumette nous a été prêté par la Bibliothèque départementale des Yvelines.
Nous avions promis une surprise aux enfants et elle fut totale. Le tapis coloré et les héros de l'histoire les attendaient recouverts d'un plaid, à l'abri des regards.
Le rituel du bâton de pluie pour calmer l'assistance, et le voile se lève. Le tapis s'anime, la conteuse s'emmêle dans les noms de volatiles. Les enfants, qui n'ont rien perdu de l'histoire, lui viennent en aide...

 Né aux Etats-Unis en 1968, l'album de Poule plumette ne fait pas son âge. Un graphisme agréable, des couleurs éclatantes, un conte réécrit et illustré par Paul Galdone.
Voici l'histoire : un gland a frappé Poule Plumette qui croit que ciel lui tombe sur la tête. Elle court prévenir le roi, et en chemin se joignent à elle Coq Collerette, Canard Claquette, Oie Noisette et Dindon Dînette. Bientôt ils rencontrent Renard Roublard, qui leur indique un raccourci... Depuis ce jour on ne les a pas revus, et le roi n'a jamais su que le ciel lui tombait sur la tête.

Notre histoire terminée, un Papa conteur a pris la parole dans le public, car dans son enfance un coq lui avait confié bien des histoires, et certaines ne nous étaient pas tout à fait inconnues - Le renard et le coq ou Le corbeau et le renard, de Jean de La Fontaine, mais la troisième histoire, il nous l'a inventé de toutes pièces pris d'inspiration...
Les enfants de la Garderie nous ont ensuite servi un goûter de crêpes qu'il avaient préparées pour nous le matin-même.