dimanche 15 décembre 2013

Des femmes au destin hors du commun

La sélection des livres du Cercle de Lecture, sensée refléter la femme hors de son rôle traditionnel, s’est révélée plutôt élogieuse pour la femme, avec une dose de polémique.

Le cœur cousu, de Carole Martinez
Ed. Folio – 2009
Ses dons se transmettent aux vêtements qu'elle coud : les fleurs de tissu créées pour une robe de mariée sont tellement vivantes qu'elles faneront sous le regard jaloux des villageoises ; un éventail reproduit avec une telle perfection les ailes d'un papillon qu'il s'envolera par la fenêtre ; le cœur de soie qu'elle cache sous le vêtement de la Madone menée en procession semble palpiter miraculeusement...
Frasquita a été jouée et perdue par son mari lors d'un combat de coqs. Réprouvée par le village, la voilà condamnée à l'errance à travers l'Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang, suivie de ses marmots eux aussi pourvus - ou accablés - de dons surnaturels...
Le roman fait alterner les passages lyriques et des anecdotes cocasses ou cruelles. Le merveilleux n'est jamais forcé. Un très beau roman - CM

*La couleur des sentiments, de Kathryn Stockett
Ed. Actes Sud – 2011
Dans quelques mois, Martin Luther King marchera sur Washington pour défendre les droits civiques. Mais en 1962 dans le Sud des Etats-Unis, toutes les familles blanches ont encore une bonne noire, qui a le droit de s'occuper des enfants mais pas d'utiliser les toilettes de la maison. Quand deux domestiques, aidées par une journaliste, décident de raconter leur vie au service des Blancs, elles ne se doutent pas que la petite histoire s'apprête à rejoindre la grande, et que leur vie ne sera plus jamais la même.

L’enquête d’une jeune femme blanche qui cherche à savoir ce qu’est devenue sa nourrice noire aboutit à la rencontre sincère entre deux femmes que tout oppose au niveau social et culturel. Un grand moment – CM

*Les escaliers de Montmartre & *Le temps des ivresses, de Michel Peyramaure
Ed. Robert Laffont – 2000 & 2001
Cette biographie de Suzanne Valladon et de son fils Utrillo, déjà chroniquée ici, est une plongée dans le monde artistique de Montmartre et de Montparnasse.

Les mœurs de Suzanne Valladon qualifiées d’exceptionnels à l’époque ne le seraient plus guère aujourd’hui. Le livre est sympathique – MM

*Passagère du silence, de Fabienne Verdier
Ed. Le livre de Poche – 2005
Tout quitter du jour au lendemain pour aller chercher, seule, au fin fond de la Chine communiste, les secrets oubliés de l'art antique chinois, était-ce bien raisonnable ? En ce début des années 1980, la jeune et brillante étudiante des Beaux-Arts est comme aimantée par le désir d'apprendre cet art pictural et calligraphique dévasté par la Révolution culturelle. Etrangère et perdue dans la province du Sichuan, elle se retrouve dans une école artistique régie par le Parti. Dans un oubli total de l'Occident, elle devient l'élève de très grands artistes méprisés et marginalisés qui l'initient aux secrets et aux codes d'un enseignement millénaire.
Une expérience humaine et artistique éblouissante – MM

*Les fiancées du Pacifique, de Jojo Moyes
Ed. Le livre de Poche – 2010
Le 2 juillet 1946, quelque 655 épouses de guerre australiennes ont embarqué avec 1100 hommes et 19 avions sur un porte-avions pour retrouver leurs époux britanniques. Le voyage dura environ six semaines. La grand-mère de l’auteur, Betty McKee, fut l’une des plus chanceuses et vit tous ses espoirs comblés. Ce roman, inspiré par ce voyage, lui est dédié ainsi qu’à toutes ces épouses qui ont été assez courageuses pour croire en un avenir incertain à l’autre bout du monde.
Un épisode peu connu de la seconde guerre mondiale – MM
Notre ami a choisi de nous présenter "une femme d’autant plus exceptionnelle qu’elle n’en est pas une" – une pirouette pour se défausser de notre sujet qu’il présentait polémique.
Les Cantiques spirituels, de Jean de la Croix
Traduit en vers français par le R.P. Cyprien
Ed. Les Carnets – 1941
Jean de la Croix, alias Juan de Yepes Álvarez, est considéré comme l’un des plus grands poètes du siècle d’Or espagnol. Il compose les cantiques lorsqu’il est en prison à Tolède, entre 1576 et 1577. La Nuit obscure, où une épouse s’enfuit nuitamment à la recherche de l’être aimé, est le poème qui sera présenté. On y retrouve les trois grands thèmes de l’œuvre de l’auteur : l’amour charnel, symbole parfait de l’union divine ; la nuit, négation apparente de toute lumière, mais grâce à laquelle la lumière véritable peut être trouvée ; l’identité de l’amant et de l’objet de sa dévotion. Un chant mystique de cinquante deux strophes, que Paul Valery qualifiera de chef-d’œuvre de la littérature, dont Maurice Béjart tirera un opéra intitulé Noche Oscura, et qui sera mis en musique à plusieurs reprises.

Une prouesse de traduction, avec des strophes de sept vers en Français contre cinq dans l’original espagnol, afin de mieux rendre la musicalité de la langue. Le résultat est remarquable !  – DG

Remarkable creatures, de Tracy Chevalier
« Prodigieuses créatures », trad. Anouk Neuhoff
Ed. Folio – 2011
Dans les années 1810, sur la côte du Dorset battue par les vents, Mary Anning découvre ses premiers fossiles et se passionne pour ces « prodigieuses créatures » qui remettent en question les théories sur la création du monde. Très vite, la jeune fille issue d'un milieu modeste se heurte à la communauté scientifique, exclusivement composée d'hommes. L’histoire d'une femme qui, bravant sa condition et sa classe sociale, fait l'une des plus grandes découvertes du XIXe siècle.
Le sujet des fossiles et de la théorie de l’évolution apparue au XIXe siècle, allié à une histoire à la Jane Austen m’a beaucoup intéressée.
Pour aller plus loin, je vous recommande la visite d’un petit musée tout à fait extraordinaire, à Londres, qui présente une collection d'histoire naturelle couvrant tout le règne animal, y inclus des squelettes rares de dodo et de quagga, animaux disparus. Il porte le nom de Robert Edmund Grant, connu pour avoir été le tuteur de Charles Darwin à l'Université d'Edimbourg de 1826 à 1827. Il est ouvert en temps limité et uniquement sur rendez-vous. Site du Musée Grant – SV

Reflet dans un œil d’homme, de Nancy Huston
Ed. Actes Sud
Un dogme ressassé à l'envi dans la France contemporaine : toutes les différences entre les sexes sont socialement construites. Pourtant les humains sont programmés pour se reproduire comme tous les autres mammifères, drague et coquetterie étaient originellement liées à la perpétuation de l'espèce. Partant de ce constat simple, Nancy Huston explore les tensions contradictoires introduites dans la sexualité en Occident par deux phénomènes modernes : la photographie et le féminisme. Nancy Huston parvient à nous démontrer l'étrangeté de notre propre société, qui nie tranquillement la différence des sexes tout en l'exacerbant à travers les industries de la beauté et de la pornographie.
Un bon état des lieux du féminisme aujourd’hui. Les femmes ne sont aussi libérées qu’elles prétendent l’être et veulent toujours et encore exister dans et selon le regards des hommes – BF

Kinderzimmer, de Valentine Goby
Ed. Actes Sud - 2013
En 1944, le camp de concentration de Ravensbrück compte plus de quarante mille femmes. Sur ce lieu de destruction se trouve comme une anomalie, une impossibilité : la Kinderzimmer, une pièce dévolue aux nourrissons, un point de lumière dans les ténèbres. Dans cet effroyable présent une jeune femme survit, elle donne la vie, la perpétue malgré tout. Un roman virtuose écrit dans un présent permanent, quand l'Histoire n'a pas encore eu lieu, et qui rend compte du poids de l'ignorance dans nos trajectoires individuelles.
Un livre de plus sur la déportation, certes, mais le thème de la femme enceinte et de la pouponnière de Ravensbrück est traité avec une telle empathie pour les femmes. C'est un hymne à la vie inattendu. L'écriture est percutante - CP

*Certaines n’avaient jamais vu la mer, de Julie Otsuka
Ed. Phebus - 2012
En 1919, un bateau quitte l'Empire du Levant avec à son bord plusieurs dizaines de jeunes femmes promises à des Japonais travaillant aux États-Unis. Toutes sont mariées par procuration. Après une éprouvante traversée de l'Océan pacifique, elles rencontrent pour la première fois à San Francisco celui pour lequel elles ont tout abandonné. À la façon d'un chœur antique, leurs voix se lèvent et racontent leurs misérables vies d'exilées... leurs nuits de noces, souvent brutales, leurs rudes journées de travail dans les champs, leurs combats pour apprivoiser une langue inconnue, la naissance de leurs enfants, l'humiliation des Blancs... Une véritable clameur jusqu'au silence de la guerre et la détention dans les camps d'internement - l'État considère tout Japonais vivant en Amérique comme traître. Bientôt, l'oubli emporte tout, comme si elles, leurs époux et leurs progénitures n'avaient jamais existé.
Un épisode historique très intéressant qui m’était totalement inconnu. Par contre je suis partagée sur le style : très bien écrit, mais les énumérations m’ont lassées – VB

*Une chambre à soi, de Virginia Woolf
Ed. 10x18 – 2001
"Je sais vous m'avez demandé de parler des femmes et du roman. Quel rapport, allez-vous me dire, existe-t-il entre ce sujet et une "chambre à soi" ?, interroge Virginia Woolf en ouverture d'une conférence sur le féminisme qu'elle dispensa aux étudiantes de l'université de Cambridge. Avec une irritation voilée d'ironie, Virginia Woolf rappelle dans ce délicieux pamphlet comment, jusqu'à une époque toute récente, les femmes ont été savamment placées sous la dépendance spirituelle et économique des hommes et, par voie de conséquence, réduites au silence. Il manquait à celles qui étaient douées pour affirmer leur génie de quoi vivre, du temps et une chambre à soi."
Au travers d’un essai sur le thème « La femme et le roman » Virginia Woolf porte un regard sur le droit de la femme. Je recommande chaudement. – MPV

Instinct primaire, de Pia Petersen
Ed. Nil - 2013-12
Une église, un mariage, la montée vers l'autel, une mariée souriante,… une mariée qui s'enfuit, laissant derrière elle l'homme de sa vie. La narratrice n'a plus jamais revu celui qu'elle a choisi de ne pas épouser. Il lui manque, elle lui écrit. Elle se croyait aimée et donc comprise, mais en cours de route, rattrapé par les réflexes du conformisme, il a oublié qu'elle ne lui avait jamais demandé de quitter sa femme, qu'elle aimait être sa maîtresse, qu'elle ne voulait pas d'enfant, et que l'amour qu'elle lui portait était absolu, puisqu'il était aussi amour de sa liberté…
Je regrette que l’on ne voit que le point de vue de la femme et aurais aimé entendre le point de vue de l’amant. Un très bon livre néanmoins – MPV

Lettres à sa fille, de Calamity Jane
Ed. Rivages – 2007
En 1874, Martha Jane Cannary, alias « Calamity Jane », est contrainte par la misère à faire adopter par un couple de riches Britanniques la petite Janey, née de ses amours avec Wild Bill Hickock. Elle ne s’en remettra jamais. De 1877 à 1902, elle lui écrira une vingtaine de lettres sans jamais les envoyer. Soigneusement conservées dans un album, elles ne parviendront à Janey qu’en 1912, après la mort de son père adoptif. Extraordinaire témoignage d’amour maternel, elles jettent une lumière inattendue sur l’un des personnages les plus mythiques du Far West.
Ces lettres chargées d’émotion sont encore plus belles qu’un film de John Ford… Mais sont-elles authentiques ? Si vous tenez vraiment à le savoir, cliquez sur ce lien. Cela dit, est-ce bien raisonnable ? C’est si beau, un rêve…SW

*Mudwoman, de Joyce Carol Oates
Ed. Philippe Rey - 2013
Abandonnée par sa mère à demi-folle au milieu des marais, Mudgirl, l’enfant de la boue, est sauvée puis adoptée par un brave couple de Quakers qui l’élèvera en s’efforçant de la protéger des conséquences de son horrible histoire. Devenue Meredith "M.R" Neukirchen, première femme présidente d’une université de grand renom, brillante et irréprochable, elle fait preuve d’un dévouement total à l’égard de sa carrière et d’une ferveur morale intense quant à son rôle. Mais la conception d’une rigidité excessive qu’elle a des devoirs de sa charge, ses relations mal définies avec un amant fuyant, la crise que traverse les États-Unis à la veille d’une guerre avec l’Iraq, qui la contraint à s’engager sur un terrain politique dangereux, et la classique malveillance sournoise des milieux académiques la rongent. Un voyage sur les lieux qui l’ont vue naître, censé lui rendre un peu d'équilibre, va au contraire la jeter dans une terrifiante collision psychique avec son enfance et menacer de l’engloutir une fois encore, mais dans la folie.
Quel livre et quelle écriture ! Puissant est le mot qui me vient à l'esprit, et on ne lâche pas le livre - GA
A train in winter, de Caroline Moorehead
Ed. Vintage – 2012
Pas encore traduit…
En janvier 1943, deux cent trente femmes résistantes françaises sont envoyées vers les camps de la mort par les nazis, quarante neuf en réchapperont. La situation politique avant l’enchaînement des événements, l’emprisonnement en France, puis les camps.
Un livre sur l’amitié et la solidarité, un très beau livre, extrêmement bien documenté - HL
*Martha Jane Cannary, T.1-T.2-T.3
de Christian Perrissin  & Matthieu Blanchin
Ed. Futuropolis – 2012
Martha Jane Cannary est certainement l'une des personnalités les plus connues des États-Unis d'Amérique, sous le nom de Calamity Jane. Mais qui est-elle réellement ? Christian Perrissin et Matthieu Blanchin se sont penchés sur les écrits de Calamity Jane et sur de nombreux autres documents, pour nous raconter la vie de cette aventurière. C'est avant tout le portrait d'une femme que les auteurs dévoilent au-delà du mythe dans cette trilogie intimiste à grand spectacle.
Un peu répétitif, deux albums auraient suffit. J’ai été un peu déçue par le dessin – HL

*Cosima la sublime, de Françoise Giroud
Ed. Fayard – 1996
Cosima éprise de Richard Wagner, qui avait vingt-quatre ans de plus qu'elle, a su le capturer et devenir sa femme malgré les obstacles inouïs qui se dressaient devant elle : le roi de Bavière, Louis II, Franz Liszt, son père, son propre mari, Hans von Bülow, qui lui refusait le divorce. Mise au ban de la société de Munich, la force de sa passion et de celle qu'elle a su inspirer à Wagner ont triomphé. Les Wagner ont vécu quatorze ans d'une union sublime. A la mort du compositeur, elle a failli succomber au désespoir, mais une oeuvre l'attendait : la poursuite du festival de Bayreuth tel que Wagner l'avait créé. Défi formidable en son temps pour une femme, défi qu'elle a relevé avec un succès complet, y trouvant son propre accomplissement.
Intéressant et documenté, mais j’ai moyennement apprécié le style « magasine » - NM


Les espionnes dans la Grande Guerre, de Chantal Antier, et al.
Ed. Ouest France – 2008
Pendant la Grande Guerre, les services de renseignements de tous les pays s'activent. A qui peut-on confier la tâche délicate et dangereuse d'espionner les ennemis en l'absence des hommes au front ? Aux femmes. «Elles apportent la finesse, la souplesse, l'esprit de dissimulation, auxquels elles ajoutent des armes redoutables [...] leur beauté, leurs regards ensorceleurs.» N'est-ce pas le portrait de la trop célèbre Mata Hari ? Mais d'autres espionnes acceptent ce rôle pour des raisons différentes, patriotisme, goût du risque, esprit de vengeance, recherche d'une situation aisée même au prix de la prostitution, désir de s'affirmer dans la société. Quelle reconnaissance peuvent-elles espérer ?
Un livre intéressant sur les rôles très variés des agents de renseignement, agents doubles, passeuses de messages, etc., certaines figures remarquables émergent – NM

*Les titres précédés d'une astérisque sont disponibles à la bibliothèque. 
   La prochain Cercle de Lecture se réunira le vendredi 10 janvier à 20h00
et aura pour thème "Le journal"



vendredi 13 décembre 2013

Accueil des classes : on peut, on ne peut pas !

Les enfants établissent les règles de vie à la bibliothèque,
lors d'un accueil des classes. 
Ils s'en sont donné à cœur joie pour dénoncer les incivilités illustrées dans le livre  "Le civisme à petits pas", de Sylvie Giradet (Acte Sud Junior), et ont ensuite composé ce tableau, que nous accrocherons dans l'entrée de la bibliothèque !  

Les enfants ont encore comparé livres de la maison et livres de la bibliothèque, et nous avons équipé devant eux un livre que nous venions d'acheter (étiquette jaune, code barre, cote, tampon de la bibliothèque, film plastic).
Pour clore la séance, les quatre classes qui nous ont rendu visite cette semaine ont eu droit à une lecture à voix haute :
Pour les CP, un livre de Noël :


Le Père Noël et les fourmis, de Philippe Corentin
Ed. L'Ecole des Loisirs - 2012
Pourquoi ne voit-on jamais le Père Noël et comment va-t-il faire puisqu'on n'a pas de cheminée ?
Ne cherchez plus, la solution est trouvée ! Nos maisons sont peuplées d'un tout petit monde prêt à lui venir en aide...

Pour les CE2, une histoire de pirates en kamishibaï :
Gare au hibou ! de Vincent Wagner
Ed. Callicephale - 2001
Arzel le pirate et ses sept fripouilles ont découvert un trésor et sont rentrés chez eux chargés d’or.
Kadog l'affreux les a soudoyés pour en connaître l'origine et il a décidé de s’en emparer, mais ce n'est pas partie gagnée. Gare au hibou !...

Pour les CM1, un roman jeunesse sur l'importance de la famille :
Ah, la famille !, de Moka
Ed. L'Ecole des Loisirs - 1997
Tout a commencé par un arbre généalogique que Céline devait faire pour l'école. Elle ne savait pas qui mettre dans la case papa : Nicolas, qu'elle appelle papa, ou François, son vrai papa, qu'elle ne voit jamais ?
Quant à ses grands-parents du Canada, Céline ne connaissait même pas leurs prénoms. Elle commença une enquête… et découvrit qu'elle descendait des Sioux ! 

Pour les CM2, un kamishibaï :
Les roses sauvages, de Mimei Ogawa
Ed. Doshinsha
Chacun de leur côté, un jeune et un vieux soldat gardent la même ligne frontière. Les deux hommes ne se parlent pas, jusqu'au jour où les roses sauvages se mettent à fleurir... La parole naît, l'amitié entre les deux hommes grandit. Plusieurs saisons passent et la guerre éclate entre les deux pays. Le vieux soldat reste seul...

La bibliothèque et les enfants de l'école se retrouveront une nouvelle fois
avant les vacances de février.

jeudi 5 décembre 2013

Contes d'hiver

L'hiver s'est invité à la dernière Heure du Conte de l'année 2013, le kamishibaï a soufflé le froid.

Le grand voyage de Balthazar
de Jean-Pierre Demeulemeester ; ill. Marie-Laure Viney
Callicéphale Editions - 2008

Les enfants ont construit un bonhomme de neige qu'ils ont appelé Balthazar. Leur père les avait prévenus : le bonhomme s'en retournerait comme il était venu...
Le lendemain le bonhomme a commencé de fondre. Il s'en est allé à l'eau, pour un très long voyage, à travers champs, dans la rigole, le ruisseau, la rivière, et l'océan. Un jour, par la magie de dame nature, le cycle recommencerait, et avec la neige, un nouveau Balthazar...

La deuxième histoire s'est inspirée d'une légende amérindienne, que nous avons choisi de conter. On y découvre comment les indiens de la région des Grands Lacs se représentent l'hiver et le printemps.

Le "vieil homme hiver" est venu, poussé par le vent du Nord. Il a construit sa maison de glace et de son tapis de neige il a protégé les graines confiées à la terre. Il a vu croître et décroître plusieurs lunes avant qu'une belle jeune fille ne se présente, venue du Sud. Le vieil homme lui ouvre sa porte et dans la chaleur irradiée par la jeune fille, il s'endort. C'est le printemps...
Les nuages remporteront le vieil homme vers son grand Nord afin qu'il y puise des forces. Il pourra revenir quand les oiseaux auront élevé leurs petits, quand les écureuils auront fait de nouvelles provisions, et quand les hommes auront récolté le maïs...
(un beau texte, découvert sur ce blog)

Le dernier conte avait un parfum de Noël et nous avons choisi de le lire et d'en partager les illustrations.


Michka, de Marie Colmont ; ill. F. Rojankovsky
Ed. Flammarion / Les albums du Père Castor - 2009
Michka a quitté la maison d'Elisabeth. Il en avait assez d'être la peluche oubliée de cette enfant capricieuse. Le petit ours en peluche savoure sa nouvelle liberté et s'amuse de toutes ses rencontres dans la neige. Mais ce soir c'est Noël, et Michka n'est pas au bout de ses surprises...

Et pour aller plus loin, un film animé réalisé par les étudiants de Supinfocom :




dimanche 1 décembre 2013

Une soirée avec un auteur

Ce vendredi 29 novembre, nous nous sommes retrouvés une trentaine autour de l'auteur de polars Olivier Gay.

En 2012, à tout juste 34 ans, ce consultant en stratégie d'entreprise tourne la page pour se consacrer entièrement au métier d'écrivain.
Il remporte cette année-là le Prix du premier roman policier au Festival de Beaune, avec Les talons hauts rapprochent les filles du ciel.
Rapidement, d’autres titres suivent, qui lancent la série Fitz : 
Les mannequins ne sont pas de filles modèles, en 2013, et 
Mais je fais quoi du corps ?, qui sortira en janvier 2014.
Parallèlement, l'auteur publie son premier roman de fantasy*, suivi d'un deuxième tome* en janvier prochain. Et bientôt ses premiers pas en littérature jeunesse...

Olivier Gay écrit d'une traite. Il nous a expliqué comment il opérait, comment il façonnait ses personnages, ses filtres, sa relecture préférée – la première, et celle qu'il trouve la plus pénible - la septième…, le dialogue avec l’éditeur, plus aisé quand vient la notoriété.
L’auteur nous a aussi confié ses coups de cœur, depuis Tintin au Congo, qui lui inspire à sept ans son premier livre d’une page, jusqu’à celui qui l’a « fait pleurer » : Des fleurs pour Algernon, de Daniel Keyes  .

Quelques photos de cette soirée


Un grand merci à cet auteur que nous ne perdrons pas de vue !

* Série fantasy :
    - Le boucher - Editeur Midgard
    - La servante - Editeur Midgard (2014)




jeudi 21 novembre 2013

Les Bébés lecteurs à la rencontre des poules

Ce matin, première séance de l'année.
Nous ne dérogerons pas au rituel : la chanson "Par la fenêtre ouverte" pour dire bonjour, et un jeu de doigts pour capter l'attention. Nous pouvons alors dévoiler le raconte-tapis...
Une poule sur un mur, par Stéfany Devaux
Ed. Didier Jeunesse -1999
La célèbre comptine introduit l'histoire, puis des poules de toutes les couleurs se mettent à pondre dans les lieux les plus insolites : la poule grise pond dans l'église, la poule blanche pond sur une branche, la poule noire pond dans l'armoire,... et tout cela sur un air de berceuse.

La chanson suivante nous fait passer par toutes les émotions. 
  "La poule est sur le toit"
La poule est sur le toit, Maman,
la poule est sur le toit.
Elle a pondu un œuf, Maman
elle a pondu un œuf.
Un œuf tout rond, tout neuf, Maman
un œuf tout rond, tout neuf.
L’œuf est tombé en bas, Maman,
l’œuf est tombé en bas. 
  Le bel œuf s’est cassé, Maman 
  
le bel œuf s’est cassé.
  
Et la poule a pleuré, Maman
  
et la poule a pleuré.
  Mais le coq a chanté Maman,
  
mais le coq a chanté.
  
Et la poule a dansé, Maman,
  
et la poule a dansé !!! 

Vient enfin le moment où, blotti dans les bras d'un adulte, la lecture se partage. Notre sélection de livres a pour thème les animaux de la ferme et les enfants adorent.
Mais bientôt, il nous faut nous séparer. Mr Pouce est parti déjeuner, nous nous donnons rendez-vous jeudi 16 janvier.