mardi 23 décembre 2014

La bibliothèque vous présente ses Meilleurs Voeux


Et vous accueille pendant les vacances
   
Mercredi          de 15:30 à 18:00
Vendredi          de 16:15 à 18:00
Samedi             de 09:00 à 12:00

mercredi 10 décembre 2014

L'humour au Cercle de lecture

Nous avions décidé de clore l’année l’esprit léger, avec l’humour pour thème de notre séance.

*L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté dans une armoire Ikea, de Romain Puértolas
Ed. Le dilettante – 2013
Ajatashatru Lavash, fakir de son état, a quitté le Rajasthan aux frais de ces concitoyens pour un voyage express direction la France, dans le but d'acheter le matelas à clous dernier cri, en promotion chez IKEA. Armé d'un faux billet de cent euros et vêtu d'un costume loué pour l'occasion, le projet de ce sympathique escroc indien va être mis à mal par une succession de mésaventures plus loufoques et rocambolesques les unes que les autres ! Il sera embarqué malgré lui dans une folle aventure qui le mènera de France en Angleterre, puis en Espagne, en Italie et en Libye, rien que ça ! De fakir, il deviendra tour à tour clandestin, puis écrivain. Mais surtout, ce roi de l'arnaque fera sur sa route des rencontres qui le changeront à jamais…
Des rebondissements  en veux-tu en voilà, ce roman fantaisiste et déjanté est sans prétention et réjouissant ! – MCH & SW

*Les vieux fourneaux tome 1 & 2, de Wilfrid Lupano ; ill. Paul Cauuet
Ed. Dargaud – 2014
Pierrot, Mimile et Antoine, trois septuagénaires, amis d'enfance, ont bien compris que vieillir est le seul moyen connu de ne pas mourir. Quitte à traîner encore un peu ici-bas, ils sont bien déterminés à le faire avec style : un œil tourné vers un passé qui fout le camp, l'autre qui scrute un avenir de plus en plus incertain. Une comédie sociale aux parfums de lutte des classes et de choc des générations, qui commence par un road-movie vers la Toscane, au cours duquel Antoine va tenter de montrer qu'il n'y a pas d'âge pour commettre un crime passionnel.
Puis vient le tour de Pierrot et de son collectif 'Ni Yeux ni Maître'. Ça tire à boulet rouge sur l'UMP, ça fustige les stratégies marketing des entreprises et ça nous rappelle que la planète il faut en prendre soin…
Le troisième volet reste à paraître.
Un régal - acide et anar à souhait ! On pense  aux « Trois vieux Papis » chanté par Richard Gotainer, au trio Jean Gabin, Pierre Fresnay et Noël-Noël, dans « Les vieux de la vieille », à « L’homme qui ne voulait pas fêter son anniversaire » de Jonas Jonasson. Un bon moment - MM


Mémoires d’un vieux con, de Roland Topor
Ed. Wombat, 2011 (première édition : Balland, 1975)
«Je les ai tous connus, tous ! Et ceux que je n’ai pas rencontrés en chair et en os, je les ai vus à la télévision. C’est moi qui leur ai donné leurs meilleures idées, moi qui leur ai montré le chemin de l’Art moderne. Ils se sont contentés de suivre la voie tracée par mon Œuvre.»
Cet extrait des Mémoires d’un vieux con les résume à lui seul. Car leur auteur fictif est un artiste dont le talent n’a d’égal que l’ego hypertrophié. Ce touche-à-tout de génie a traversé le XXe siècle comme un météore et côtoyé les plus grands. Déniaisé par Sarah Bernhardt et ami de Kafka, il a donné à Proust l’idée de sa madeleine, a inspiré Gide, s’est fait plagier par Picasso, a inventé (plusieurs fois) le cubisme, a fait connaître le café de Flore à Sartre et il est même le véritable auteur d’Histoire d’O ! Parfaitement !
Décédé en 1997, Roland Topor est surtout connu pour ses talents d’illustrateur (notamment dans Hara-Kiri) et sa complicité télévisuelle avec Jean-Michel Ribes (Palace, Téléchat). Il se révèle ici un maître de la parodie et un joyeux pourfendeur des experts en autosatisfaction littéraire - SW



Early American architecture, by Joe Clarck HBSS
Ed. Lynchburg Hardware and General Store – 1973
Un petit recueil d’une vingtaine de pages sur l’architecture américaine des origines, à savoir des cabanes au fond du jardin… Des photos sépia et quelques vers nostalgiques en guise de légende, dont voici un exemple :
             “Some outhouses leaned to the East
              Some outhouses leaned to the West
                 But whether East or West
                 We all came here to do our best”
Ce livre est une rareté, un cadeau signé de l'auteur, que mon frère m'a rapporté des Etats-Unis, un petit bijou… DG


La disparition, de Georges Perec
Ed. Denoël - 1969
Il s'agit avant tout d'un roman racontant la disparition d'un quidam, Anton Voyl. Son nom, à coup sûr, fait allusion au truc disparu. Quant à la construction du roman, on dirait du polar (plutôt noir a priori, il y a un mort, puis moult assassinats).
Membre de l'Oulipo, Georges Perec considérait que les contraintes formelles sont un puissant stimulant pour l'imagination. La Disparition est un roman en lipogramme : pas une seule fois la lettre 'e' n’apparaît dans ce récit de 297 pages !

Un exercice jubilatoire et l'on rit souvent en observant les détours de l'auteur pour réussir sa performance - DG 


*Le chapeau de Mitterand, d’Antoine Maurain
Ed. Flammarion – 2012
Un soir à Paris, Daniel Mercier, comptable, dîne en solitaire dans une brasserie, quand un illustre convive s'installe à la table voisine : François Mitterrand. Son repas achevé, le Président oublie son chapeau, que notre Français moyen décide de s'approprier en souvenir. Il ignore que son existence va en être bouleversée. Tel un talisman, ce célèbre feutre noir ne tarde pas à transformer le destin du petit employé au sein de son entreprise. Daniel aurait-il percé le mystère du pouvoir suprême ? Hélas, il perd à son tour le précieux objet qui poursuit sur d'autres têtes son voyage atypique au sein de la société française des années 1980. Cette fable pleine d'esprit et de malice possède comme le fameux chapeau un charme mystérieux - celui de ressusciter une époque et, surtout, de mettre au jour à travers une galerie de personnages notre rêve commun : voir s'accomplir par magie nos désirs les plus secrets.
Voilà un livre qui a connu un tel succès que j’en attendais peut-être plus... L’épilogue que je ne révélerai pas est sans aucun doute le meilleur moment du livre – NM

Rêvons de mots, de Raymond Devos
Ed. Le livre de Poche – 2009
Depuis plusieurs années, Raymond Devos travaillait à un nouveau livre d'humour et d'humeur fait d'aphorismes, de pensées, d'anecdotes et d'extraits de sketches inédits. Il noircissait à cet effet des petits carnets dans lesquels il consignait ses dernières trouvailles, ses réflexions, ses fulgurances. Sorte de testament comique, le livre est paru après sa mort. On y retrouve son sens du mot, de l'absurde, des paradoxes, et une certaine vision de la condition humaine aussi juste qu'irrésistible.
En voilà un qui n’est pas près de passer de mode. Nicole nous a lu plusieurs passages, avec gourmandise et fous rires à peine contenus.

*L’écrivain national, de Serge Joncour
Ed. Flammarion – 2014
Serge, écrivain, arrive dans une petite ville du centre de la France où il est invité pour une résidence. En arrivant, il lit dans le journal un article sur un fait divers venant juste de se produire. Un vieux paysan original et très riche aurait disparu et un jeune couple de marginaux serait suspecté de son meurtre. Serge est aussitôt attiré, comme happé par le magnétisme dégagé par la jeune femme, Dora, tandis que le jeune homme est incarcéré. Contre toute attente et sous le regard réprobateur de la plupart des habitants, il va se mettre à enquêter sur cette affaire et se rapprocher de la jeune femme…

Beaucoup d'humour et d'autodérision dans cette comédie humaine que j’ai beaucoup aimée : un atelier d'écriture avec des illettrés, une table ronde avec des lectrices irascibles… – HL

Dans un tout autre genre voici ma toute dernière découverte pour illustrer notre thème : 
Les zozos du paradis, de Bernard Berger
Ed. La brousse en folie
Il n'y a pas réellement d'histoire, ni de vrais héros. Chaque album de cette série, qui se déroule dans une petite ville de Nouvelle Calédonie, se compose de diverses histoires, en une planche, avec une brochette de personnages que l’on retrouve d’un album à l’autre, dont : Tonton Marcel, l’archétype du Caldoche de brousse, râleur, coléreux, têtu, buveur, légèrement de mauvaise foi et menteur, mais ingénieux et disposant d'un bon fond... Dédé, le canaque, son compagnon de chasse, de pêche et d'apéro, au nez rond et fort, aux cheveux crépus et marchant pied nu, qui aborde la vie avec philosophie et « bon sens », toujours vêtu d'un débardeur (ou « marcel ») blanc et d'un short... Tathan, made in Asia, qui vend à tout ce qui bouge. » Le « chinois » de la série... Joinville, le métrofonctionnaire qui a tous les diplômes, a tout vu, tout lu « et touché la prime ». Il est l'archétype du « Zoreille » : fonctionnaire métropolitain venu travailler sur le Caillou.
   
C’est une amie qui a vécue en Nouvelle Calédonie qui m'a fait découvrir cette série. Le trait est forcé, mais jamais méchant, c'est vraiment très savoureux - HL


*Cold Comfort Farm, de Stella Gibbons
La Ferme de froid accueil, traduit par Iris Catella et Marie-Thérèse Baudron en 1946, mais à présent introuvable.
Ed. Important books - 2013

Sorti en Angleterre en 1932, ce livre constitue une parodie de la vie rurale et de ses mélodrames  A la mort de ses parents, Flora Poste  dispose d’une petite rente et décide d’aller s’installer chez des cousins qui vivent dans une ferme du Sussex. Elle a reçu une éducation sophistiquée et n’a guère été préparée à gagner sa vie. La famille qu’elle découvre dépasse ses pires attentes et tous sont à ses yeux plus étranges les uns que les autres. Qu’à cela ne tienne, en quelques mois elle parvient à remettre de l’ordre dans tout cela et à régenter ce petit monde.
Parodie de roman à la Jane Austen, ce livre que j’avais lu il y a bien longtemps et que j’ai redécouvert pour l'occasion, n’a pas pris une ride et me fait toujours autant rire. Il est considéré comme l'un des meilleurs du genre en Angleterre et cet exemplaire rejoindra le fonds anglais de la bibliothèque. Je vous le recommande – SV


*La commedia des ratés, de Tonino  Benacquista
Ed. Folio policier
   
Dario meurt assassiné. Il a légué un vignoble "au pays" à Antonio, un ami d'enfance qu'il n'a pas revu depuis des années. Le bénéficiaire soupçonne tout de suite Dario, le roi de la magouille, de ne pas avoir acheté ces terres pour se transformer en paisible vigneron. Il n'aura de cesse de découvrir l'arnaque pour la reprendre à son compte, sans avoir nécessairement envisagé toutes les conséquences de ses actes...

Voilà un polar désopilant et bien mené. On y parle pasta et cuisine italienne d’un bout à l’autre, avec un humour consommé. La commedia des ratés a remporté en 1991 le Grand Prix de littérature policière, le trophée 813 du meilleur roman et le prix Mystère de la critique. A partager sans modération ! - GA



*Un tout petit monde, de David Lodge
Ed. Rivages – 2004
En matière d'ironie, Lodge est un maître incontesté, et pour servir ses méchantes ambitions, il pousse la caricature (acide, mais jamais amère) parfois jusqu'à l'extrême. Ainsi, il traque, dénonce, fustige et se moque superbement des mesquineries calculatrices, des petites ambitions des "grands littérateurs" qui se déplacent de congrès en réunions internationales comme ils iraient à la parade, jouant les érudits, les beaux esprits ou encore les séducteurs de salons. Mais avant tout, sa métaphore nous touche et nous amuse, car effectivement, "que le monde est petit" !
Je me suis replongée dans Sacha Guitry, qui m'est apparu démodé, et suis revenue à l'humour anglo-saxon, à mes yeux bien supérieur et qui a l'art de nous faire rire des situations tragiques. C'est cette même forme d'humour que l'on retrouve dans "Le scaphandre et le papillon" de Jean-Dominique Bauby, où l'auteur relate son expérience du 'locked-in syndrome' qui l'a enfermé dans un corps ne répondant plus à son esprit, et parvient à nous faire sourire, sans jamais s'apitoyer sur son sort - AML


*Pourquoi j’ai mangé mon père, de Roy Lewis
Ed. Actes Sud – 1993
Les inventions et mésaventures d'Edouard, hominien de génie - auquel s'oppose son frère Vania, un écolo de la préhistoire - donnent à ce livre la saveur et la drôlerie qui lui ont valu, dès la première édition, un succès immédiat. C'est Théodore Monod qui a débusqué ce roman désopilant, écrit par l'anthropologue anglais Roy Lewis, et qui a proposé à Vercors de le traduire. Lequel, lecture faite, a avoué n'avoir plus ri de si bonne grâce depuis le temps de Buster Keaton. Voici en tout cas une manière décapante de réfléchir aux origines de l'homme, à son évolution, à l'état de la société, aux conflits de génération...
   
Je me suis vraiment régalée à la relecture de livre ! L'anachronisme qu'il manie est particulièrement savoureux, un ressort que je retrouve avec le même plaisir dans la série "Silex and the city". Voilà une bonne occasion de redécouvrir cet auteur, dont plusieurs livres sont à la bibliothèque - CP


*Les titres précédés d’un astérisque sont disponibles à la bibliothèque. 
Le prochain Cercle de Lecture se réunira le vendredi 9 janvier à 20h00

Le sujet en sera "Du livre au film..."


samedi 6 décembre 2014

Trois classes en bibliothèque

Deux thèmes ont été abordés au cours de ce deuxième Accueil des classes : 
Les règles de vie d'une bibliothèque 
avec la classe de CP

"Moi j'adore, la maîtresse déteste", d'Elisabeth Brami a servi d'entrée en matière... et comme l'année dernière, ce sont les enfants qui ont composé le tableau "On peut"/"On ne peut pas" - un tableau qui peu à peu a pris forme sous leurs yeux. Nous avions, à la rentrée de septembre, pris soin d'escamoter celui-ci, espérant entendre à nouveau le claironnant "C'est nous qu'on l'a fait !" de la bouche d'un tout petit découvrant le tableau pendu dans l'entrée de la bibliothèque...

Comme à l'accoutumée, un livre lu a clos la séance :
Une chanson d'ours, de Benjamin Chaud
Ed. Helium - 2011
   
Il y est question de Petit Ours qui a échappé à la vigilance de son père, à présent lancé à sa poursuite. Et les enfants de rechercher Petit Ours dans le foisonnement des illustrations : dans les bois, dans les rues d'une ville, dans l'Opéra de Paris, dans les coulisses du même Opéra... Notre histoire se termine sur les toits, où il fera bon hiberner au milieu des ruches, car qui dit abeille dit miel. Et oui, il y a vraiment des ruches sur le toit de l'Opéra, mais non, il n'y a pas d'ours en vrai !
    

   
Un retour sur le classement des livres en bibliothèque
avec les classes de CE2 et de CM1
   
Une fois encore nous avons eu recours au jeu de piste - sept livres à retrouver parmi nos rayons, avec un minimum d'indications, et les enfants en redemandent...

Deux livres ont ensuite été lus à voix hautes :
Pour les CE2
Le slip de bain, ou les pires vacances de ma vie, de Charlotte Moundlic ; ill. Olivier Tallec
Ed. Père Castor Flammarion - 2011
   
Les vacances s’annoncent mal pour Michel, surnommé par son frère le « Michouchou » à sa maman et qui doit partir seul avec ses grands-parents, dans leur maison de campagne. Mauvaise nouvelle supplémentaire : ses cousins Jean, Edgar et Hector seront du voyage. Aucun doute, cet été sera le pire de sa vie ! Le pauvre souffre-douleur est d’emblée la risée des trois aînés qui ne lui épargnent aucune moquerie. Il devra se montrer astucieux et malicieux pour réussir à s’intégrer et gagner leur complicité. Seulement, avec un slip de bain trop grand et le défi du plongeoir de trois mètres à relever, la partie sera difficile à remporter !
   
Un album coup de cœur, drôle et tendre à la fois, avec de superbes illustrations, à retrouver dans le rayon "Première lecture".
   

Pour les CM1
Le mystère de la grande dune, de Max Ducos
Ed. Sarbacane - 2014
   
Arrivé de nuit dans une forêt inconnue, un garçon est réveillé par les aboiements insistants d’un chien. Intrigué, il le suit. C’est le début de découvertes en cascade : un lieu unique, la grande dune du Pyla, désert immense et majestueux dominant la forêt d’un côté, l’océan de l’autre, un blockhaus en ruines, quelques touristes, un pêcheur solitaire… Et puis la découverte qui accélère soudain le récit : un grand dauphin s’est échoué sur le sable ! Il n’y a pas une seconde à perdre. Le garçon organise un sauvetage ingénieux et héroïque. Et comme dans toutes les histoires si bien pensées de Max Ducos, l’aventure va changer sa vie…
   
Les illustrations hyperréalistes, sur des doubles pages, illustrent une expédition incroyable, de celle dont rêvent la plupart des enfants... Les étagères Roman jeunesse ne pouvant accueillir les livres de grande taille, l'ouvrage est à retrouver parmi nos "Albums".

vendredi 5 décembre 2014

Première séance du Book Club pour les CM2

Laquelle des trois équipes réunies saura le mieux 
nous donner envie de lire son livre ? 

L’expérience est inédite, car comme nous le découvrirons plus bas, chacun des cinq membres d'une équipe a choisi d’assumer un rôle bien précis dans la pièce qui se joue…

Les trois livres du jour sont :

Les fées du camping, de Susie Morgenstern
Ed. Ecole des Loisirs - 2007
               (Roman humoristique, vie quotidienne)
Après avoir expérimenté les vacances au Club Magimerveille, le séjour à New York, et la croisière en Méditerranée, les parents de Xavier ont enfin décidé de lui faire plaisir en proposant : du camping en Écosse !!!
Hélas, la veille du départ, Xavier attrape une varicelle carabinée et il est hors de question qu'il sorte pendant huit jours. Sa famille indigne décide de partir sans lui et elle le confie à un étudiant au pair, trouvé sur Internet. Quand l’étudiant découvre la varicelle de Xavier, ni une, ni deux, il se fait remplacer au pied levé par une série de nounous plutôt originales…

La première personne à prendre la parole a bien sûr été "Le Roi du résumé" : c'est Cesca qui nous a raconté cette histoire, sans lire son papier. Elle était secondée par "L'Artiste" qui nous a présenté son dessin inspiré de l'histoire, nous entraînant dans de possibles prolongements..., et par les autres membres de l'équipe dont nous découvrons le rôle plus bas. Une chose est sûre, nous y étions !


Toutes les vies de Benjamin, de Ange
Ed. Syros - 2011
                 (Science fiction, univers parallèles)
Alors qu'il visite avec sa classe le Centre de recherche sur les Univers parallèles, Benjamin quitte le groupe parce que deux filles se sont moquées de lui. Triste et en colère, il pousse au hasard une porte, s'assoit dans un grand fauteuil en cuir, et pose sur sa tête un drôle de casque scintillant... 
A cet instant l'alarme incendie retentit, mais déjà Benjamin ne l'entend plus. Le Centre est évacué, tandis qu'il part dans des univers parallèles, de plus en plus éloignés de la réalité, jusqu'à arriver dans la zone où les univers sont sombres et dangereux. 
Capucine, qui s'était moqué de Benjamin, est inquiète : son camarade de classe est resté à l'intérieur du bâtiment et n'a visiblement pas entendu l'alarme...

Inutile de vous dire le succès de cette histoire auprès des enfants. L'enthousiasme de l'équipe était palpable et Franck, qui avait choisi le rôle de "Magicien des mots", nous a soumis quelques une de ses trouvailles : "immaculé"..., mais aussi "crétinoïde"... Nous avons eu droit à un vrai travail d'équipe, chacun soutenant l'autre pour passer l'émotion.


Le Noël de d’Auggie Wren, une nouvelle de Paul Auster
Ed. Actes Sud Junior
          (Conte de Noël sur fond New Yorkais)
Auggie le gérant d’un bureau de tabac a parmi ses clients fidèles un écrivain avec lequel il s'est lié d'amitié. Devant son client bien embarrassé par la commande d'un conte de Noël, Auggie lui propose une invitation à déjeuner au cours de laquelle il lui raconte une drôle d'histoire qui pourrait faire son affaire pour satisfaire cette commande : il lui explique comment le hasard l'a mené, désœuvré un 25 décembre, à passer un excellent Noël en compagnie d'une vieille dame aveugle, toute seule et ravie de cette visite impromptue.

Deux histoires s’entremêlent ici, et il n'était pas aisé de restituer ce récit de façon claire aux dix enfants qui n’avaient pas lu le livre. Trente et une pages denses - de quoi donner du grain à moudre au "Poseur de questions" qui doit nous aider à démêler le fil... L'heure a sonné et le temps nous a un peu manqué pour faire le tour de ce livre. Dommage, car dans le public, Lana s'est découvert une parole de "Connecteur", prête à partager sa dernière lecture qui fait écho à cette histoire...

Vous l'aurez compris, chaque équipe est constituée de :  
     - un Roi du résumé,
     - un Magicien des mots,
     - un Artiste,
     - un Connecteur,
     - un Poseur de questions.

Chacun intervient à tour de rôle, pour mieux nous convaincre, les équipes sont remaniées à chaque séance.

jeudi 4 décembre 2014

Les contes à l'heure de Noël

La dernière Heure du Conte de l'année s'est ouverte sur un kamishibaï de circonstance :
Noël approche 
de Andréa Léonelli et Philippe Carme ; Ed. Callicéphale
Une jolie petite souris découvre un matin à son réveil les joies et délices de l’hiver. D’abord, il y a eu la neige et puis les lutins qui se sont installés en ville, et aussi les vitrines de la boulangerie qui se sont ornées de couleurs. Il se prépare quelque chose… sûrement quelque chose de magique !

Noël c'est aussi le temps des cadeaux que l'on se fait les uns aux autres, et nous avons lu un album pour illustrer ce partage :
Le Noël de Balthazar, de Marie-Hélène Place et Emma Kelly, ill. Caroline Fontaine-Riquier
Ed. Hatier - 2014
  
C'est la veille de Noël, Balthazar veut offrir un cadeau à son ami Pépin, mais il n'a pas d'argent. Monsieur Merlin et son magasin enchanté vont l'aider : il y échange sa collection de billes contre un bonhomme de bois qui fera merveille sur le train de Pépin. Pépin de son côté y échange son train de bois contre une belle boîte laquée qui sera superbe pour la collection de billes de Balthazar....

L'inquiétude des enfants se lisait dans les regards, mais rassurez-vous l'histoire se termine bien. L'attention était à son comble et, tout à notre public, nous avons rajouté à la dernière minute un petit conte qui n'était pas prévu au programme :


Le Noël de Tacotin
Le Père Noël est vraiment étourdi, il a oublié sa boîte à outils et voilà que son traîneau est cassé ! Il s'arrête chez Tacotin pour lui emprunter son marteau, mais il a oublié de lui apporter son cadeau ! Au milieu de la nuit, Père Noël est revenu : il avait oublié de rendre ses outils à Tacotin, et en plus il a oublié ses lunettes et il ne sait pas pour qui est son dernier cadeau. C'est un traîneau pour Tacotin, mais il a oublié les rennes ! Qu'à cela ne tienne, un des siens fera l'affaire et le Père Noël est reparti. Il reste un bonnet rouge dans la neige... Quel étourdi ce Père Noël !

Notre dernière histoire a été contée. Elle nous vient du pays du Père Noël et l'on y apprend comment la ville, qui fut la capitale de la Finlande jusqu’en 1812, fut baptisée Abo.

Abo, le lutin du chaudron
Dans la cuisine du château, par trois fois le lutin a jailli de l'âtre et demandé au maître queux un peu de viande sur une pointe de couteau, une fourchetée de légumes pour sa femme alitée, une cuillerée de brouet pour son enfant qui se meurt… Par trois fois le chaudron s'est vidé jusqu'à la dernière goutte et le souper a disparu avec le lutin, emporté par des jambes invisibles...
Le châtelain met alors sa menace à exécution : le cuisinier sera renvoyé et il sera fouetté... Mais c’est sans compter avec le lutin, qui avait promis à son bienfaiteur qu’il lui viendrait en aide si le malheur venait à le frapper...


                          L'intégralité du conte est à retrouver ici


Nous avons terminé avec un goûter agrémenté de devinettes de Noël que les grands on posé à l'assistance et du "bonhomme de neige fondu" accompagné de sirop de fruit.