« Quand ce mot est attesté en
français, au XIIe siècle, il signifie « union d’un homme et d’une femme ». Il
est issu du latin classique copula : chaîne, laisse, lien, crampon, grappin…», une définition innocemment rapportée par notre ami Dominique.
Chéri tu m’écoutes ?... alors,
répète ce que je viens de dire, de Nicole de Buron
Ed. Pocket – 2004
L’amour à tous les âges : depuis Attila, 7 ans, qui veut
épouser sa maîtresse d'école, jusqu'à Lilibelle, la grand-mère de 75 ans qui
fugue à Las Vegas se marier avec un contre-amiral de 80 printemps. En passant
par tous les membres de la chère famille de l'auteur, Vous (c'est-à- dire un
peu toutes les femmes) ; l'Homme (l'éternel macho) ; Petite Chérie et sa meute
d'amoureux ; fille aînée aux prises avec monsieur Gendre N°1, Monsieur Gendre
N°2 et ses enfants adolescents…
Des moments de vie, sans vraiment de lien entre eux.
Grinçant et rigolo. Forcément on se retrouve quelque part… - MCH
*L’amour aux temps du choléra, de Gabriel Garcia Marquez
Ed. Le livre de Poche – 1992
Un roman tragi-comique sur les relations amoureuses dans le
couple au fil du temps. A la fin du XIXe siècle, dans une petite ville des
Caraïbes, un jeune télégraphiste pauvre et une ravissante écolière jurent de se
marier et de vivre un amour éternel. Durant trois ans, ils ne vivent que l'un
pour l'autre, mais Fermina épouse Juvenal Urbino, un jeune et brillant médecin.
Alors Florentino, l'amoureux trahi, se mue en séducteur impénitent et s'efforce
de se faire un nom et une fortune pour mériter celle qu'il ne cessera d'aimer,
en secret, cinquante années durant, jusqu'au jour où l'amour triomphera.
Le style de l’auteur, son art de
conter, sa maîtrise d’imbriquer les histoires les unes dans les autres, parfois
extravagantes, nous permettent de lire ce roman sans lassitude aucune. C’est
flamboyant, truculent, burlesque. L’auteur fait preuve d’une grande finesse d’analyse
des sentiments et de la psychologie des personnages. Il décrit par petites
touches la maladie, la vieillesse, les relation humaines, sans lourdeur. J’ai
beaucoup apprécié ce roman à l’écriture captivante. Les sujets sont dignes d’intérêt
et nous touchent tous – NM
*Beauvoir in love, de Irèbe Frain
Ed. 84 – 2014
1947. Simone de Beauvoir débarque aux Etats-Unis pour donner
une série de conférences sur l'existentialisme. A près de 40 ans, elle va faire
la rencontre d'un écrivain américain hors norme : le séduisant Nelson Algren.
Dès leur premier échange, c'est le choc. Simone va découvrir ce qu'il y a de
plus bouleversant dans l'amour au masculin : ses élans de romantisme, ses
fureurs et ses émois enfantins... Dans les bas-fonds de Chicago, des bars
sordides aux planques de junkies, elle va connaître la passion dans un
deux-pièces sommaire. De ces amours naîtront des chefs-d'oeuvre : Le Deuxième
Sexe, texte fondateur de Simone pour la libération des femmes, et L'Homme au
bras d'or, qui vaudra la gloire à Nelson. Irène Frain fait ressurgir toute la
magie et l'illusion des amours impossibles. Celles que l'on n'oublie jamais.
Une passion qui va durer 20 ans, avec en toile de fond le couple Sartre-Beauvoir
et l’opposition entre le lien qui les unit « amour nécessaire » et
les relations qu’ils s’autorisent « amours contingentes »… Cette facette
de Simone de Beauvoir était pour moi une découverte. Un ouvrage intéressant et
très bien écrit, que je recommande chaudement – PM
Très sage Héloïse, de Jeanne Bourin
Ed. La Table ronde (première parution : 1966)
En mai 1164, la mère abbesse de
l’abbaye du Paraclet est à l’agonie. Dans le murmure des religieuses qui
veillent sur ses derniers instants, elle-même adresse silencieusement à Dieu
une bien étrange supplique : « Ne me condamnez pas à demeurer, pour
l’éternité, séparée de celui dont le nom envahit mes prières. Me le
rendrez-Vous ? O Pierre ! Nos noces sont-elles enfin sur le point d’être à
jamais consacrées ? »
Car la mourante n’est autre
qu’Héloïse. Malgré ses longues années de réclusion au couvent, elle n’a jamais
cessé de vouer à Abélard un amour si brûlant qu’il traversera les siècles et
deviendra mythique.
Ce roman, ou plutôt cette biographie romancée fondée sur de
solides sources historiques, est l’un des premiers de Jeanne Bourin, dont La
chambre des dames remportera par la suite un succès plus grand encore.
Ce récit remarquable m’a donné envie de me plonger dans les lettres d’Héloïse
et Abélard, dont Jeanne Bourin cite des extraits et que l’on trouve facilement
sur internet. Celles d’Héloïse (surtout la première) sont profondément
émouvantes et d’une modernité stupéfiante. Les réponses d’Abélard ne sont
franchement pas à la hauteur. Il est vrai qu’il a des excuses… - SW
*Les chutes, de Joyce Carol Oates
Ed. Points – 2013
Au matin de sa nuit de noces, Ariah
Littrell découvre que son époux s'est jeté dans les chutes du Niagara. Durant
sept jours et sept nuits, elle erre au bord du gouffre, à la recherche de son
destin brisé. Celle que l'on surnomme désormais "la Veuve blanche des
Chutes" attire pourtant l'attention d'un brillant avocat.
Une passion improbable et néanmoins
absolue lie très vite ce couple qui va connaître dix ans d'un bonheur total
avant que la malédiction des Chutes s'abatte de nouveau sur la famille.
Désamour, trahison, meurtre ? C'est aux enfants qu'il
reviendra de découvrir les secrets de la tragédie qui a détruit la vie de leurs
parents. Une quête qui les obligera à affronter non seulement leur histoire
personnelle mais aussi un sombre épisode du passé de l'Amérique : les ravages
infligés à toute une région par l'expansion industrielle gigantesque des années
50 et 60, expansion nourrie par la cupidité et la corruption des pouvoirs en
place.
Je n’ai pas encore terminé le livre (551
p.) que déjà il me laisse une très forte impression et cette auteure est une
belle découverte ! – MM
Un bonheur parfait, de James Salter
Ed. de l’Olivier – 1997
Dès le départ, on apprend que chacun entretient une liaison, mais le couple file un amour parfait... Nedra et Viri vivent dans une maison au bord de l'Hudson, non
loin de New York. La maison est le foyer où s’épanouit le bonheur d’être
ensemble. Viri est architecte, ils ont deux filles, un
chien, une situation financière confortable, et de nombreux amis... Viri est
très proches de ses filles, avec lesquelles ils jouent sans compter. Nedra redouble de petites attentions qui font une maison chaleureuse et accueillante, elle irradie.
Puis revirement : à quarante ans, Nedra envoie tout
promener pour vivre « sa liberté ». Tout se déglingue, rien ni personne n'en réchappera - sauf elle ?
Le style est superbe et l'histoire s’appuie sur
une construction très particulière et parfois déroutante, mais c’est à dessein : l'auteur s'inquiète peu de créer des situations dramatiques ou de construire une intrigue, il peut laisser en plan un personnage et changer de point de vue dans un même paragraphe. Comme si de rien n'était, par petites touches, l’image lisse du début se
fendille et la lecture consiste à reconstituer le puzzle. De l'avis de Richard Ford " nul écrivain américain aujourd'hui n'écrit mieux que James Salter, nul ne fait montre d'une telle maîtrise de sa phrase". Il ne faut pas passer à côté... – GA
L’œil du prince, de Frédérique Deghelt
Ed. J’ai lu – 2014
Cinq voix s'élèvent à travers le temps et l'espace pour
tenter de saisir leur chance de comprendre leur vie, de mettre des mots sur le
sentiment amoureux. Cinq grands chapitres qui révèlent aux lecteurs le pan
d'une vie d'un des protagonistes. Frédérique Deghelt nous situe les histoires
en France, aux Etats-Unis, en France, et pour finir aux USA. Destin,
hasard ou fatalité, un seul être peut savoir ce qui les lie : le lecteur.
En première page du livre, un « organigramme»
où figurent les multiples personnages rencontrés dans ce livre, et l'on voit comment l’auteure a tissé tous ces fils pour construire son tableau : le
lien ne se fait qu’à la fin. C'est bien écrit et l'on passe un bon moment - DG
*Frida Kahlo, film documentaire de Eila Hershon,
Roberto Guerra
ART-HAUS / Art Documentary - oct 2009
La bibliothèque, rappelons le, a
aussi des DVD !!!
Stephanie a choisi de nous parler de ce couple de peintres mexicains, Frida Kahlo et Diego Rivera. Elle nous a apporté des reproductions d’autoportraits
de l'artiste, qu'elle s'est appliquée à déchiffrer pour nous, comme autant de toiles dans lesquelles Frida Kahlo tentait d’exorciser un amour dominé par les aventures et les
querelles.
Frida : biographie de Frida Kahlo, de Hayden Herrera
Ed. Flammarion - 2013
Une biographie très fouillée de la peintre, que nous recommande Stephanie et dans laquelle elle a puisé de nombreux de détails sur la vie du couple, ainsi que des extraits du journal intime de Frida Kahlo…
C’est aux meilleures sources que Helen a rêvé de puiser ses portraits du
couple. Et si le livre qu'elle présente ne traite pas spécifiquement du couple, les couples ne manquent pas... Le livre figure sur la prochaine
commande de la bibliothèque.
*Will, le Magnifique, de Stephen Greenblatt
Ed. Flammarion – 2014
Qui était Shakespeare ? De l'homme, rien ou presque n'a survécu. Se pourrait-il que l’œuvre qui a traversé les siècles éclaire une partie de ce mystère que le dramaturge semble avoir délibérément entretenu ? Avec sa tranquille érudition, l’auteur nous confronte à l'histoire du XVIe siècle élisabéthain et aux plus récentes découvertes. La voix de Shakespeare est alors si présente, l'Angleterre décrite si vivante qu'elles donnent à l'ouvrage une saveur d'autobiographie. Le monde dans lequel le dramaturge a grandi revit sous nos yeux, les rites et les traditions, les travaux des jours et des saisons, les expériences sensorielles et émotionnelles. On découvre avec étonnement comment s'est forgé l'imaginaire de l'artiste, de quels souvenirs son œuvre est pétrie, quelles associations d'idées sont à l'origine d'un vers ou d'une scène, comment cet homme, qui a fui sa province natale et le métier de gantier qui lui était promis, a transformé sa vie, sans appui ni héritage, en une incroyable success story. Mais le portrait serait incomplet s'il n'avait pour toile de fond l'Angleterre elle-même, Londres et sa prodigieuse vitalité, cœur d'une nation déchirée par les persécutions religieuses et sur le point de basculer du Moyen Âge vers les Temps modernes…
Claudette, qui nous a
rejoint sur le tard, a tenu à partager les deux
livres qu’elle avait choisis pour cette soirée :
La femme qui attendait, d'Andreï Makine
Ed. du Seuil - 2005
Une femme attend l'homme qu'elle aime
et qui est parti à la guerre il y a trente ans...
Son portrait nous est fait par un
jeune homme de 26 ans qui interprète le comportement humble de cette femme
à sa façon, en fonction de sa propre histoire, et de sa conception
"moderne" du couple.
Quel contraste entre la vie de cet
étudiant à Saint Pétersbourg dans les années 1970 et les quelques jours qu'ils
passent en Sibérie !
J'ai été emportée par l'écriture de Makine, d'une grande
puissance poétique. J'ai retrouvé l'ambiance du
"Testament français" avec la notion du temps qui passe, la
sensualité des gestes simples et surtout l'impact de la nature - CP
L'année des volcans, de François-Guillaume Lorrain
Ed. 84 - 2015
Ce livre est complètement à l'opposé
du précédent.
Les personnages sont trois
monstres sacrés du cinéma dont l'histoire a fait scandale en 1949. Alors que
Rossellini réalise Stromboli avec Ingrid Bergman, au même moment, sa maitresse
trahie, Anna Magnani, tourne dans Vulcano, d'après un scénario voisin. Les
protagonistes s'affrontent avec fureur, pris au piège de leur nom, de leur
passion et du voyeurisme dévorateur.
L'écriture est celle d'un journaliste qui n'hésite pas à
"faire du sensationnel " avec l'histoire de la rupture d'un couple et
de la naissance d'un autre couple. Le livre n'est intéressant que pour ceux qui
s'intéressent aux "people" d'après-guerre et au cinéma – CP
Et pour clore la troisième saison du Cercle de Lecture, un aperçu de l'ambiance de la soirée, une photo prise par notre ami Serge !
*Les titres précédés d’un astérisque sont disponibles à la bibliothèque.
